lundi 19 septembre 2016

Sherlock Keaton

Sherlock Holmes. Quel détective incroyable n’est-ce pas? Maître du déguisement, scientifique douteux, mais inspecteur hors pair. Parlons un peu de son junior. Sherlock Jr. créé par Buster Keaton, acteur, réalisateur, scénariste et producteur ULTRA populaire de son époque. Pourquoi dis-je de son époque? Parce qu’il appartient aux années 1895-1966. Malgré les ans qui nous séparent de lui, il nous laisse une marque très importante dans le domaine du cinéma, côté comique surtout. Voici quelques longs métrages qu’il réalisa entre 1920-1930 :

  • Ce crétin de Malec (1920)
  • Les Trois Âges (1923)
  • Sherlock Jr. (1924)
  • Le mécano de la «General» (1926)
  • L’Opérateur (1928)
Et plusieurs autres.



Résumé
Un projectionniste de cinéma est amoureux d’une femme. Il va la voir, lui donne une boîte et une bague. Un autre prétendant vient à son tour lui offrant aussi une boîte. Le père de la jeune femme se présente et réalise qu’il s’est fait voler sa montre. Le projectionniste se fait accuser et est mis dehors. Nous le voyons ensuite au cinéma en train de projeter un film et il s’endort pendant la projection, rêvant d’être le meilleur détective au monde. Il est ensuite réveillé par la femme qui vient pardonner l’erreur qu’ils ont commise.


Ce n’est pas qu’un film en noir et blanc sans paroles, c’est aussi un film burlesque. Mais qu’est-ce qui fait de lui un film burlesque? En voici des exemples :

  1. Jeu avec nourriture (10:30) : La fameuse blague de la pelure de banane! Hé oui, même en 1924 elle était présente. Alors que le projectionniste est venu déclarer sa flamme à la dame, un autre homme vient lui aussi, attiré par cette femme. Jaloux de lui, alors que le projectionniste mange une banane, il dépose la pelure par terre et essai de le faire trébucher pour l'humilier, mais l'homme n'est pas dupe. Furieux qu'il soit mis de côté, il se lève brusquement et marche sur la pelure qui le fait tomber.
  2. Chute corporelle (20:02) : Après s'être fait mettre dehors par le père de la femme, nous revoyons le projectionniste dans le cinéma en train de projeter un film. Il s'endort sur le projecteur et nous voyons sont esprit se séparer de son corps et «entrer» dans le film qu’il est en train de projeter. Il fait des mouvement dans la représentation, mais le décors change continuellement alors lorsqu'il fait un mouvement, par exemple qu'il veut plonger dans l'eau le décors se change en un paysage d'hivers donc il plonge dans la neige. 
  3. Arnaqueur arnaqué (33:20) : Le détective sait qui est le voleur, ne manque plus qu'à le piéger. Il se rend dans la demeure des brigands. Il y a le voleur en question accompagné de deux brigands. L'un des acolytes du voleur vole la montre de l'inspecteur, mais celui-ci lui vole la sienne à son tour.
  4. Running Gag (42:55) : Le projectionniste se fait réveiller par la femme qu'il aime. Elle vient lui dire qu'ils, son père et elle, étaient désolé de l'avoir accusé sur un coup de tête et qu'ils ont trouvé le vrai voleur. Réjoui par la nouvelle il tente de montrer son amour à la femme mais ne sait pas comment s'y prendre. Il regarde le film et les personnages dans celui-ci sont dans la même situation, alors il les imite.

Appréciation
Je ne m’attendais pas à cela. Nous sommes habitués de voir des films parlants et en couleurs alors voir ce film fut comme sortir des entiers battus. Je l’ai étonnamment apprécié, car si tu me dis un film en noir et blanc, déjà là je me dis : «Ô boy, c’est vieux ça va être long», et sans paroles non plus... alors là tu m’as perdu. Mais je fus très étonné par les ressemblances de gags que les réalisateurs d’aujourd’hui utilisent provenant de ces films burlesques en noir et blanc sans paroles. Je suis sûre que Sherlock Jr. n’est pas le MEILLEUR film burlesque qui existe, mais il en vaut la peine d’être admirer.

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